Parcours sculptures
Quelques sculptures modernes ponctuent le parcours de la visite de la friche, œuvres de grands sculpteurs, actifs du début des années 1950-1960… jusqu’à nos jours. Tous appartiennent à cette famille d’artistes privilégiant le contact physique avec la matière : terre, plâtre, pierre, céramique, bois, métal…
Ils partagent également le même idéal d’apporter de la beauté et de la poésie à l’environnement quotidien pour le plus grand nombre, en créant des œuvres en accord avec l’architecture, l’urbanisme, le paysage.
Ils sont de la même essence humaniste que Jean Prouvé, par ailleurs ami de François Stahly.
François STAHLY
1911-2006
Les Ailes, 1953
Fonte c. 2000. Bronze poli.
Hauteur 104 cm, largeur 86 cm.
Germaine RICHIER, 1902-1959
Le Coureur, 1955
Bronze, épreuve d’exposition, fondeur Susse
205 X 54 X 94 cm
Avec sa morphologie si mince et élancée, Le Coureur est un coureur de fond, un marathonien. Il est doté de vie et transpire l’effort intense, de dos il semble presque tituber et restitue particulièrement bien la perpétuelle instabilité propre à la course.
Issu à l’origine d’une commande publique destinée au stage Jean Bouin, Le Coureur n’y sera jamais installé.
François STAHLY, 1911-2006
Cinq stèles, c. 1970
Bronze, fonte Susse Fondeur. 99 x 115 x 50 cm.
Edition originale d’après la version en travertin rose de Turquie de dimensions identiques, elle même version réduite et comportant des différences de la sculpture monumentale en pierre Cinq stèles Rämibühl (1971/74) installée dans le parc du Realgymnasium Rämibühl à Zurich.
Gérard TRAQUANDI, 1952
Grande jarre baroque, 2009.
Hauteur 102 cm, largeur 105 cm.
Sans signature, ni marque d’atelier.
Moulage « à la corde » réalisé à Biot par un artisan local et retravaillé à cru par l’artiste.
Engobe à l’oxyde de plomb. Pièce unique dans le corpus de l’oeuvre par sa taille, sa patine et sa technique de moulage.
« Aujourd’hui, les artistes veulent raconter une histoire. Moi, ce qui m’intéresse, c’est plutôt la façon dont c’est fait.
En faisant l’éloge des matériaux, j’aimerais que mon tableau, ou ma sculpture, soit aussi beau que la nature. »
Héloïse BARIOL, 1983
Claustra, 2020, terre cuite.
Hauteur 207 cm, emprise au sol 730 x 230 cm, longueur linéaire 920 cm.Parallèlement à sa production de belles céramiques utilitaires de pots et vases peints, Héloïse Bariol mène des recherches intégrant sculpture/ architecture/paysage, le mouvement Land Art constituant l’une de ses sources d’inspiration.
Cette claustra constituée de modules identiques en terre cuite est à ce jour sa plus grande réalisation.
COSTAS COULENTIANOS, 1918-1995
Envol, 1967
Acier Corten, 120 x 155 x 60 cm
À partir de lourdes plaques de métal soudées, Coulentianos réussi la gageure de créer des œuvres aériennes et joyeuses. Envol en est la parfaite illustration.
Une version monumentale réalisée pour les Jeux Olympiques de Grenoble se trouve dans le parc Mistral à Grenoble.
MARJOLAINE DEGREMONT, 1957
L’oeil du chat, 2007
Bronze à patine gris vert, tirage 1/8, Fonderie Paumelle
H. 350 x l. 100 cm
Un oeil cyclopéen – mais est-ce bien un oeil ou un sexe féminin ? – dressé sur trois pattes grêles semble posté en guetteur. Cette créature un peu grotesque et inquiétante est emblématique de l’oeuvre décalée et poétique de Marjolaine Degremont tirée de son riche univers personnel marqué par des expériences de vie peu communes.
Vincent SCALI, 1956
Fragments, c. 1990
Plaques d’acier soudées, 92 x 63 x 65 cm
Vincent Scali plasticien, vit et travaille à Paris.
Ses recherches du début des années 1990 le place à proximité de l’Arte Povera (Giuseppe Penone) et de Markus Raetz. De cette filiation, on reconnait l’emploi de matériaux simples issus de la nature comme des feuillages et des branchages.
FRANÇOIS STAHLY, 1911-2006
Chaîne d’eau, 1955-1960
Bronze, 400 x 15 x 15 cm
Dans le long et beau parcours de Stahly, allant des sculptures biomorphiques fortement inspirées de la nature, en passant par les grandes installations totémiques en bois sculpté et le land art, à l’époque ou le terme n’était guère usité en France, la Chaîne d’eau est l’une de ses créations parmi les plus fascinantes.
La famille des Chaînes d’eau est créée en 1955-1960, pour les architectes Paul Herbé et Jean Le Couteur pour les descentes d’eau de la Basilique d’Alger, non réalisées en raison de la guerre d’Algérie.
Ce thème sera à l’origine de plusieurs Chaînes d’eau et Colonnes d’eau d’une rare élégance plastique.
Pierre TUAL, 1941
Reliefs
Acier Corten
Pierre TUAL joue avec le métal, l’acier Corten de préférence, comme d’autres jouent avec le papier. Une dizaine de ses Reliefs sont “épinglés” contre un mur cyclopéen des ruines de l’Escalette accentuant l’effet d’apesanteur de ces “chiffonnages” de feuilles d’acier.