SCULPTURE

Exposition
du 29 juin 2018
au 30 septembre 2018

Quelques sculptures modernes ponctuent le parcours de la visite de la friche, œuvres de grands sculpteurs, actifs du début des années 1950-1960… jusqu’à nos jours pour Parvine Curie. Tous appartiennent à cette ultime génération d’artistes privilégiant le contact physique avec la matière : terre, plâtre, pierre, céramique, bois, métal…

Ils partagent également le même idéal d’apporter de la beauté et de la poésie à l’environnement quotidien pour le plus grand nombre, en créant des œuvres en accord avec l’architecture, l’urbanisme, le paysage.

Ils sont de la même essence humaniste que Jean Prouvé, par ailleurs ami de François Stahly.

GÉRARD LARDEUR
1931-2002

Disque, fin des années 60
Plaques d’acier soudées, 92 x 63 x 65 cm

Issu d’une dynastie de maîtres verriers, Lardeur réalise des vitraux d’une grande beauté pour des églises romanes perdues dans la campagne française. Le verre blanc qu’il emploie exclusivement et la fine résille de l’armature de plomb, sont d’égale importance dans ces compositions abstraites. Sa sculpture en acier ou en inox soudé s’inscrit dans la même veine de rigoureuse simplicité : une écriture sculpturale épurée en résonance avec l’espace et l’architecture.

PARVINE CURIE
1936

Grande tête suspendue, 1979
Bois tropical, 70 x 80 cm

Parvine Curie sculpte le bois, de préférence tropical et souvent sous forme de poutres sombres. Elle en tire des formes architecturales archaïques évoquant les alignements mégalithiques, les mastabas mésopotamiens, les kasbahs de l’Atlas… Ces formes qui voient le jour au cours des années soixante-dix sont rassurantes et protectrices. Elles s’appellent Mère- Anatolica, Mère-Labyrinthe, Mère-Citadelle, Mère-Murs, Mère-Forteresse…

Toujours aussi active, cette grande et belle dame trace son sillon avec ténacité depuis cinquante ans. Assurément son œuvre si forte et personnelle restera dans l’histoire.

COSTAS COULENTIANOS
1918-1995

Envol, 1967
Acier Corten, 120 x 155 x 60 cm

À partir de lourdes plaques de métal soudées, Coulentianos réussi la gageure de créer des œuvres aériennes et joyeuses. Envol en est la parfaite illustration.

Une version monumentale réalisée pour les Jeux Olympiques de Grenoble se trouve dans le parc Mistral à Grenoble.

SHAMAÏ HABER
1922-1995

Monolithe, fin des années 70
Plaques d’inox soudées, 155 x 72 x 92 cm

Rare sculpteur de cette époque issu de l’école des Beaux-Arts de Tel Aviv, qu’il quitte pour la France en 1948, après avoir participé à la guerre d’indépendance d’Israël, Shamaï Haber reste sa vie durant fortement inspiré par les paysages minéraux du désert du Negev.

Il réalise pour la commande publique en France et à l’international de monumentaux assemblages de blocs de pierre brute à peine équarrie, et à partir des années soixante-dix, des Monolithes et Météorites, d’une grande force plastique, composés d’innombrables plaques d’inox soudées.

FRANÇOIS STAHLY
1911-2006

Chaîne d’eau, 1955-1960
Bronze, 400 x 15 x 15 cm

Dans le long et beau parcours de Stahly, allant des sculptures biomorphiques fortement inspirées de la nature, en passant par les grandes installations totémiques en bois sculpté et le land art, à l’époque ou le terme n’était guère usité en France, la Chaîne d’eau est l’une de ses créations parmi les plus fascinantes.

La famille des Chaînes d’eau est créée en 1955-1960, pour les architectes Paul Herbé et Jean Le Couteur pour les descentes d’eau de la Basilique d’Alger, non réalisées en raison de la guerre d’Algérie.

Ce thème sera à l’origine de plusieurs Chaînes d’eau et Colonnes d’eau d’une rare élégance plastique.

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